Tara

Le site se situe à environ quarante kilomètres au nord de Dublin et son installation remonte au néolithique. Il se compose de 5 enclos circulaires sur un rayon de 2 km dont deux se nomment Rath Lugh (Lug) et Rath Maeve (Medb Maeve, la déesse mère). Il y a environ 30 monuments visibles dont la construction s’étale du IVème millénaire avant notre ère au Vème siècle.
Ils sont mieux détectés par photographie aérienne. Par exemple,  un immense temple mesurant 170 mètres constitué de plus de 300 poteaux de bois, a été découvert récemment à Tara. (carte Johnny Le Saulnier)

Seuls deux monuments ont été fouillés Tara : le Mont des Otages dans les années 1950, et la forteresse des Synodes au tournant des XIXème et XXème siècles. Il est intéressant de noter que la grande salle de Tara est orientée nord/sud.
 

 




Monuments les plus importants

 


Le Rath na Ríogh (le fort des rois) serait l’œuvre de Cormac Mac Airt, c’est un enclos fortifié (rempart et fossé) d’une superficie de près de 6 hectares.

Dans le Rath na Ríogh, se trouve le Mount of the Hostage (le mont des otages), qui est une tombe mégalithique à couloir, du IVème millénaire. On y a trouvé la trace d'une quarantaine d'incinérations, et d'une inhumation qui présente une riche bijouterie d'origine méditerranéenne. Elle doit son nom à cette coutume qui voulait que les rois d'Irlande, par précaution, retiennent en otages des personnages importants de leurs royaumes vassaux afin de s'assurer de leur soumission. L'un des rois les plus célèbres pour ce type de fait est le légendaire Niall of the Nine Hostages qui détenait pas moins de 8 otages originaires de toutes les provinces d'Irlande et d'Angleterre.
 
 

 

 

 

Le couloir du mont des otages n'est pas très long, mais il est quand même aligné pour capter la lumière du soleil et de la lune les 8 novembre et 4 février, les jours de Samhain et Imbolc. A l'entrée, sur la gauche, se trouve une pierre gravée, ressemblant à celles de Newgrange.

 


À proximité se trouve la Lia Fail (Pierre du Destin) et un enclos nommé Tech Cormac : la résidence du roi Cormac Mac Airt, dont il est souvent question dans les textes.

Le Rath of Synods (la forteresse des Synodes) appartient aux derniers siècles du Ier millénaire av. J.-C. et révèle de vastes constructions circulaires (de 15 à 30 mètres de diamètres) à poteaux dont la vocation est probablement destinée aux rites druidiques. Des fouilles partielles montrent que, selon les époques, des monuments ont été utilisés à des fins funéraires ou d’habitation.

 

Le Míodhchuarta (Salle des banquets) est un espace qui se situe un peu au nord du Rath of Synods. Deux levées de terre parallèles distantes de 30 mètres courent sur une distance de 180 mètres. On ignore sa destination exacte, mais il ne peut s’agir que d’une « cour » d’apparat, ou d’un nemeton, espace sacré réservé aux cérémonies druidiques.

 

 

Un autre enclos est nommé Rath Laoghaire, du nom de Laegaire Mac Néill, le roi qui selon la légende s’oppose à Saint Patrick, lors de la christianisation de l’île.

 

 

Rath Grainne et Claoin-Fhearta sont des tertres funéraires, ce dernier est associé à une légende selon laquelle Dunlaing, roi du Leinster, aurait assassiné 30 princesses et 300 personnes de leurs suites.

 



Dans le cimetière, à Tara, il ya deux menhirs, nommés Blucc et Blaigné, restes d'une époque où la colline portait de nombreuses pierres. La plus grande des deux pierres serait dotée d'une figure du dieu celte de la fertilité, Cernunnos. La légende raconte qu'en cet endroit se dressait un monument appelé "La Croix de Adamnan", commémorant un saint du VIIème siècle. Il aurait promulgué des lois dans la nouvelle église chrétienne donnant plus de droits aux femmes.

Catégorie : Lieux sacrés - Irlande
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