A mon Ange gardien

A mon ange Gardien

Lorsque je sommeillais, dans mes jeunes années,
Le cœur aux rêves d'or, heureuse et sans ennui,
Tu veillais près de moi ; aux heures attristées
Tu fus mon premier guide et mon plus ferme appui.

N'as-tu pas regretté tes rives enchantées ?
Du séjour bienheureux pourquoi donc as-tu fui ?
Et ne voudrais-tu pas, les ailes déployées,
Enfin vite sortir de cette affreuse nuit ?...

Mais non, tu resteras avec moi sur la terre,
Pour m'apprendre à prier, à souffrir et me taire,
Tant que je serai loin du céleste séjour.

Ta main me conduira durant toute ma vie ;
Tu montreras le ciel à mon âme ravie ;
Et de Dieu nous louerons la tendresse… toujours.

Dorfeskind
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Octobre 1904.



Catégorie : Lectures - Poèmes
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