Noël

Noël

Il est né ! c'est pour nous ! il est né : c'est un frère ;
C'est un roi sans couronne, un seigneur humble et doux.
Il a quitté le ciel ; faisons-lui sur la terre
Un royaume en nos cœurs, puisqu'il est né pour nous.

Il est né ! c'est pour nous ! il vagit dans l'étable,
Et devant lui sa Mère a fléchi les genoux ;
Elle a les premiers droits sur l'Enfant adorable,
Mais notre tour viendra, puisqu'il est né pour nous.

Il est né ! c'est pour nous ! ce n'est pas pour les Anges :
Ils sont là par milliers et, saintement jaloux,
Contemplent leur Seigneur et vénèrent ses langes,
Mais sans nous repousser, puisqu'il est né pour nous.

Il est né ! c'est pour nous ! ravissante parole !
Nous n'avons plus d'effroi, Dieu n'a plus de courroux.
S'il nous reste des pleurs, cet Enfant les console ;
Prenons-le pour ami puisqu'il est né pour nous.

Il est né ! c'est pour nous... et c'est pour le Calvaire !
De la paille à l'épine, et des langes aux clous.
Cet Enfant va grandir, méconnu, solitaire...
Oh ! vivons avec lui, puisqu'il est né pour nous !

Anonyme
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Décembre 1903.



Catégorie : Lectures - Poèmes
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